Les voeux de Poudre aux yeux
À l’occasion des 150 ans de la naissance de Colette en 2023, Poudre aux yeux souhaite rendre hommage à la grande écrivaine. Célèbre pour ses romans évoquant sa jeunesse bourguignonne (Les Claudine) ou pour sa période music-hall où elle exerçait en tant que pantomime, elle est moins connue comme journaliste. Elle prête en effet sa plume à de nombreux quotidiens ou magazines féminins, comme Le Figaro, le Matin ou Marie-Claire. Elle plaît autant par son style d’une grande proximité avec son lectorat que par son propos, visions du quotidien, de la mode ou de Paris.
Dans une facette méconnue, en avance sur son temps, elle prête son nom, son image et surtout sa plume à des marques et des entreprises prestigieuses. Et invente en quelques sortes les prémices de l’influence moderne.
L’institut de beauté Colette
En 2014, les éditions des Carnets de l’Herne publient un recueil de ses textes publicitaires écrits pour des Maisons de parfums, de vins ou encore des entreprises automobiles (Lanvin, Hermès, Nicolas, Perrier ou encore Ford) et l’intitulent Le Second Métier de l’écrivain. Cette expression provient de l’écrivaine elle-même alors qu’elle ouvre un institut de beauté « Colette », rue de Miromesnil à Paris. En vitrine, une photographie immortalise ce questionnement à la vue de tous les passants.
La première influenceuse française
Pour sa carte de vœux 2023, Poudre aux yeux a choisi une citation extraite d’une plaquette publicitaire de 1948 écrite pour la maison de couture Juliette Verneuil. Sous ce nom d’emprunt, Marcelle Chaumont, première d’atelier de Jeanne Lanvin crée sa propre marque et tente d’imposer le prêt-à-porter. En effet, au sortir de la guerre, le prix de la vie augmente considérablement et il devient difficile pour les Parisiennes de continuer à s’habiller en sur-mesure. Décriée par le monde de la mode, la couturière Juliette Verneuil fait alors appel à Colette en 1948 qui grâce à ses mots, défend l’élégance accessible plutôt que la soumission à des privations : « il n’y a pas que le strict nécessaire qui soit indispensable ».
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